Addictomed : somnifères, anxiolytiques, calmants : attention à la dépendance !

Votre médecin vous a prescrit récemment un médicament pour soulager l'anxiété, le stress ou l’insomnie ? Savez-vous que certains de ces anxiolytiques s’ils sont pris trop longtemps, peuvent causer une accoutumance et une forte dépendance ?
Dans tous les cas, ces médicaments - s'ils peuvent être d'une grande aide ponctuellement - ne doivent généralement pas être utilisés à long terme.
Ils doivent être prescrits pour une courte durée et le dosage journalier indiqué par le médecin doit être respecté par le patient.
Ce site d’information scientifique est proposé par Urops, un organisme indépendant des producteurs de médicaments et de tous produits alternatifs.

Quand ils sont utiles, les somnifères et les anxiolytiques (les «benzodiazépines») n’ont qu’un rôle d’appoint transitoire et de courte durée:

  • Traitement contre l’insomnie : pas plus de 4 semaines consécutives !
  • Traitement contre l’anxiété : pas plus de 3 mois consécutifs !

Si vous prenez un somnifère ou un anxiolytique, n’interrompez pas seul votre traitement. Un arrêt brutal peut être dangereux. L'arrêt doit être très progressif et supervisé par votre médecin traitant.

L'info du moment

Benzodiazépines : toujours plus de raisons de limiter leur consommation

Malgré les recommandations strictes des autorités de santé visant à limiter l’usage des benzodiazépines au long cours, la consommation de ces molécules reste à un niveau très/trop élevé en France : plus d’un français sur quatre a pris en effet au moins une benzodiazépine dans l’année, souvent de façon inappropriée, trop longue, voire chronique.

Pourtant, les benzodiazépines peuvent engendrer rapidement une dépendance et leurs effets indésirables ne sont pas négligeables. De plus, lorsque la durée de traitement est longue, le sevrage devient difficile, entrainant des symptômes pénibles pouvant durer jusqu’à 2 mois.

Et, au-delà des effets secondaires déjà bien connus de ces médicaments, des travaux de recherche ont montré d’autres risques possibles liés à leur consommation régulière, comme l’augmentation du risque de démence de type Alzheimer, ou encore dans une étude récente à l’Institut Gustave Roussy, le fait que les benzodiazépines pourraient modifier l’immunité et constituer un frein aux immunothérapies anticancéreuses.

Une raison de plus de respecter les recommandations concernant ces médicaments et de limiter au maximum leur consommation.

Si vous prenez des benzodiazépines au long cours, n’hésitez pas à envisager l’arrêt ou la réduction de ce traitement avec votre médecin traitant. En effet, l’arrêt de ces traitements doit toujours se faire progressivement et sous surveillance médicale.

Source : Open Rome

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