Suis-je anormalement anxieux ?

L’anxiété « normale »

Dans la vie courante, les situations stressantes peuvent être nombreuses et usantes.

L’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. L'anxiété est un phénomène normal, présent chez tous les individus. Elle peut cependant prendre un caractère excessif et pathologique dans différentes situations : on parlera alors de troubles anxieux.

Avant de prendre des médicaments, il faut faire la part des choses entre l’anxiété qui fait normalement partie de la vie et celle pathologique.

On considère en général que l'anxiété est normale lorsqu'elle est bien tolérée par le sujet, qu'il peut la contrôler, qu'il ne la perçoit pas comme une souffrance excessive, qu'elle n'a pas de retentissement sur sa vie quotidienne.

L'anxiété normale est l'expérience que chacun de nous a vécue : peur avant un examen, inquiétude pour la santé d'un parent, réactions anxieuses lors d'accidents, de catastrophes... L'anxiété est ainsi une émotion utile. C'est une réaction psychologique au stress. C'est un état qui fait partie de nos réactions d'adaptation aux stimulations extérieures en nous permettant de mobiliser notre attention, d'élever notre vigilance dans des situations de nouveauté, de choix, de crise ou de conflit.

L’anxiété pathologique

D’une façon générale, les médicaments contre l’anxiété sont nécessaires dans toutes les situations où l’angoisse est excessive et injustifiée :

  • Attaques de panique :
    • peur intense avec sentiment de mourir,
    • étouffement et impression de s’éloigner de la vie réelle.
      Quand ces attaques se répètent, on parle de « trouble panique ».
      La « peur d’avoir peur » peut perturber considérablement la vie et nécessiter un traitement médical à base de psychothérapie cognitivo-comportementale et de médicaments.
  • Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) :
    • pensées envahissantes,
    • accompagnées d’une envie irrépressible de réaliser des gestes répétitifs (rituels de lavage, etc.) ou des actes mentaux comme compter ou réciter une phrase.
  • Angoisse généralisée : tendance à se faire du souci pour tout, pour soi ou pour les proches.
    Cette angoisse permanente pousse souvent à lutter contre elle par une addiction à l’alcool ou aux stupéfiants.
  • Phobies : peurs intenses et irraisonnées déclenchées par un objet ou une situation.
    Ce type de peur peut même porter sur la crainte du regard des autres et conduire à un repli sur soi-même, à une dépression ou la consommation permanente d’alcool ou de stupéfiants.
  • Etat de stress post-traumatique : angoisse qui se développe à distance d'un événement traumatisant qui a mis sa propre vie en jeu ou celle d'un proche.
    Des souvenirs répétitifs et envahissants se développent et s’accompagnent souvent de troubles du sommeil et de cauchemars.

Que faire ?

  • Le diagnostic de ces formes de maladie doit être fait avec l’aide d’un médecin, dont le rôle est précieux pour le choix des traitements.
  • Les traitements prescrits sont surtout des psychothérapies (notamment les psycho­thérapies comportementales), combinées ou non à des antidépresseurs.
  • La prise de benzodiazépines n’est pas une solution durable, car elle n’apprend pas à gérer le stress et finit par créer une accoutumance.
  • Quand elles sont utiles, les benzodiazépines n’ont qu’un rôle d’appoint.

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Comment gérer votre anxiété ?

Si votre stress devient trop grand ou permanent

Si votre stress devient trop grand ou permanent, parlez-en avec votre médecin traitant. Des soins médicaux ou paramédicaux peuvent vous être utiles :

  • exercices de relaxation (sophrologie, méditation, «exercice de pleine conscience »...)
  • séances d'ostéopathie crânienne
  • cures thermales
  • acupuncture
  • thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Pour en savoir plus

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Quand ils sont utiles, les somnifères et les anxiolytiques (les « benzodiazépines ») n’ont qu’un rôle d’appoint transitoire et de courte durée:

  • Traitement contre l’insomnie : pas plus de 4 semaines consécutives !
  • Traitement contre l’anxiété : pas plus de 3 mois consécutifs !

Si vous prenez un somnifère ou un anxiolytique, n’interrompez pas seul votre traitement. Un arrêt brutal peut être dangereux. L'arrêt doit être très progressif et supervisé par votre médecin traitant.